Bibliothèque numérique romande 3h1k6m https://ebooks-bnr.telechargervous.com Fri, 06 Jun 2025 15:05:59 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://cdn.ebooks-bnr.telechargervous.com/wp-content/s/2022/06/cropped-BNR-RGB-01-1.png?strip=all&lossy=1&resize=32%2C32&ssl=1 Bibliothèque numérique romande 3h1k6m https://ebooks-bnr.telechargervous.com 32 32 Ferrier Camille J. – Le Baron Bernard (partie 1) Castel d’Orgoyl 2f2hl https://ebooks-bnr.telechargervous.com/ferrier-camille-j-le-baron-bernard-partie-1-castel-dorgoyl/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/ferrier-camille-j-le-baron-bernard-partie-1-castel-dorgoyl/#respond <![CDATA[fra_r]]> Fri, 06 Jun 2025 15:05:59 +0000 <![CDATA[19e]]> <![CDATA[Aventures]]> <![CDATA[DERNIERES PARUTIONS]]> <![CDATA[Fantastique-Science-Fiction-Anticipation]]> <![CDATA[Littérature suisse romande et des régions voisines]]> <![CDATA[Roman]]> <![CDATA[Ferrier Camille J.]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48837 <![CDATA[Ferrier Camille J. – Le Baron Bernard (partie 1) Castel d’Orgoyl : Un jeune lieutenant des hussards allemand, e trois mois de congés en Italie espérant revoir une anglaise dont il est amoureux. Il rencontre des princesses russes en villégiature puis noue une relation avec une belle jeune femme d’origine incertaine dans une villa quasi-abandonnée.]]> <![CDATA[

Ferrier Camille J. – Le Baron Bernard (partie 1) Castel d’Orgoyl : Un jeune lieutenant des hussards allemand, e trois mois de congés en Italie espérant revoir une anglaise dont il est amoureux. Il rencontre des princesses russes en villégiature puis noue une relation avec une belle jeune femme d’origine incertaine dans une villa quasi-abandonnée. Ils ont de nombreuses conversations, discutent de philosophie, de sciences, du genre humain, de la psychologie des comportements avec notamment la prééminence masculine, les relations avec la nature…. 563k1

Certains ages, intemporels, sont restés étonnamment modernes. L’élément fantastique réside en particulier dans l’atmosphère étrange qui entoure cette femme à l’humeur changeante et au é ambigu. Elle suscite attirance et doute car le récit de sa vie présente des incohérences que le maître des lieux, brésilien exilé, qui donne une autre version de son histoire, ne pourra lever totalement. Et on continue de lire car on a envie d’en savoir plus sur cette troublante personne…

Si l’on sait quelque chose sur Camille Ferrier, né en 1931, – à part le fait qu’il était avocat de profession et contemporain de Charles DuBois-Melly – c’est qu’il devint, à la soixantaine, un écrivain reconnu pour ses œuvres littéraires, notamment « Le Baron Bernard » le présent roman fantastique et son « chef d’œuvre » peut-on lire dans des comptes rendus modernes. Cette histoire en trois volumes (qui en sont quatre, le deuxième étant double) fut publiée entre 1897 et 1900. Elle est suivie de « Castroleone », un roman historique paru en 1904. On sait aussi que Ferrier écrivait principalement pour son cercle d’amis, sans se soucier particulièrement de succès commercial.

À cette époque, on retrouve les traces d’un homme actif dans la vie culturelle et sociale de Genève, servant comme commissaire de la Ville de Genève pour la Bibliothèque publique de Genève et faisant un don pour les frais de médecin et les médicaments aux pompiers retraités de la Ville. Il pouvait avoir eu une certaine influence dans la vie sociale et littéraire : son portrait en esquisse à trente ans et des plans de sa maison sont conservés à la Bibliothèque de Genève. Il décède en 1905. Une liste successorale montre qu’il possédait des tableaux de peintres suisses qui lui étaient contemporains : Giovanni Giacometti (le père d’Alberto), Ferdinand Hodler, Arthur Calame (le fils d’Alexandre) et plusieurs autres.

[Sources : Introduction, in Lescaze, B (éd.) (2015). Aspects du roman historique genevois : Société genevoise des écrivains, https://societe-genevoise-ecrivains.ch/nos-publications/ ; Compte-rendu de l’istration municipale de la Ville de Genève pendant l’année 1900 (1901): W. Kündig & Fils, https://archivescacm.geneve.ch/assets/archives/cra/1900/pdf/cra_1900.pdf ; Portrait de Camille Ferrier (1851), Icon P 1931-185 : Bibliothèque de Genève, Iconographie, https://www.bge-geneve.ch/iconographie/oeuvre/icon-p-1931-185 ; Tableaux dépendant de la succession de feu M. Camille Ferrier (1906) : Dictionnaire Sikart https://recherche.sik-isea.ch/fr/sik:exhibition-11212621/in/sikart/exhibition?sort=sikapi:label.]

L’image de couverture reprend le tableau Spirite de George Roux, maquette Isa.

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Moncrif François 6u495f Augustin Paradis de – Les Chats https://ebooks-bnr.telechargervous.com/moncrif-francois-augustin-paradis-de-les-chats/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/moncrif-francois-augustin-paradis-de-les-chats/#respond <![CDATA[fra_r]]> Wed, 04 Jun 2025 13:48:49 +0000 <![CDATA[18e]]> <![CDATA[Animaux]]> <![CDATA[DERNIERES PARUTIONS]]> <![CDATA[Essai et Chronique]]> <![CDATA[Femmes]]> <![CDATA[Littérature française]]> <![CDATA[Société]]> <![CDATA[Moncrif François-Augustin Paradis de]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48796 <![CDATA[Moncrif François-Augustin Paradis de – Les Chats : Cet essai épistolaire, écrit en 1727, est le premier livre français entièrement consacré aux chats. Il commence par onze lettres, structurées, adressées à la Marquise de B. (probablement de Breuil). Il s’attache à leur réhabilitation. Il y prend la défense du chat avec de nombreuses références dans]]> <![CDATA[

Moncrif François-Augustin Paradis de – Les Chats : Cet essai épistolaire, écrit en 1727, est le premier livre français entièrement consacré aux chats. Il commence par onze lettres, structurées, adressées à la Marquise de B. (probablement de Breuil). Il s’attache à leur réhabilitation. Il y prend la défense du chat avec de nombreuses références dans différentes cultures, notamment à l’ancienne Égypte, par des observations sur les capacités des chats domestiques et par la critique du traitement qui leur est fait. La deuxième partie reprend des poèmes de du Bellay et de Madame Deshoullières ainsi que de fables la Fontaine favorables aux chats.

Et pourtant, après une période de succès, l’ouvrage « fut très vite vilipendé pour être enfin rejeté dans les oubliettes de l’histoire – comme dirait l’autre – pour cause d’ostracisme […Moncrif]  fait d’ailleurs partie du lot des écrivains du XVIIIe, soigneusement occultés, parce que jugés “décadents” » (Catsaras, 1989). Le « Brevet du Regiment de la Calotte, en faveur du Sr. Paradis, de Mongrif », en fait un androgyne sans « Traits, ni de femme, ni de mâle,/Mais, neutres, sans poil au menton » (Kaibira, 2021). Lorsqu’il fut reçu à l’académie française, un chat fut lâché dans salle. Voltaire appela Moncrif « historiogriffe ». Finalement, Moncrif renia son ouvrage.
Est le sujet des chats qui pénalisa Moncrif ?
« Childless cat lady » (femme à chats sans enfant) est dans l’actualité récente. Il se réfère à l’expression crazy cat lady, la folle aux chats  qui l’accompagne (Debest, 2014). C’est dire que dévalorisation de la relation « affective » à ce félin persiste de nos jours, comme une folie de femme ou, pour le moins, comme l’égarement affectif d’une femme en manque d’enfants.

Nos rapports avec les chats domestiques sont anciens : il débutèrent il y a 12’000 ans avant notre ère, lorsque les peuples de Mésopotamie purent les domestiquer. Ils connurent de nombreuses évolutions. Les chats furent divinisés dans l’antiquité que ce soit avec Basket des Égyptiens, Sastht en Inde, Li Shou en Chine ou Freya en Europe du Nord. Ils étaient associés à la fertilité, parfois également à la mort ou, en Chine, à la création* (Mark, 2012). Dans la mythologie grecque, Artémis adopta un chat**, mais l’image de ce félin est alors autant négative que positive. Il en va de même sous les Romains, malgré des figures comme celle de la déesse Libertas. Au Moyen-Âge européen bien qu’ils fussent utilisés comme chasseurs de rats, l’image négative des chats trouva confirmation, en 1233, dans la bulle Vox in Rama (Ostero, 2018) où le pape Grégoire IX décrivit Lucifer incarné par d’énormes chats. Les chats suscitèrent désormais parfois la peur – telle celle de Ronsart s’enfuyant à leur vue – ou furent brulés lors des fêtes de la Saint-Jean. Avec les Lumières et le recul du merveilleux chez les élites au profit du tangible et du palpable (Kaibira, 2024), la « promotion du chat de compagnie était un phénomène littéraire et médiatique, mondain et féminin, ancré dans le contexte particulier de la culture galante du règne de Louis XIV » (Kaibira, 2021).

Ainsi, sous la Régence, lorsque ce livre fut publié, la cour et le jeune Roi appréciaient les chats. Les lettres de Moncrif sont alors adressée à une femme du monde sur le ton d’un confident mondain et enjoué mais avec un texte marqué de nombreuses références qui montrent érudition et recherche.
Et ce fut précisément non seulement le thème des chats mais aussi, ce mélange des genre qui suscita critique et dérision.
Le chat de compagnie, d’abord, était déjà vu comme un absurde objet de divertissement de mondaines désœuvrées, « bêtes indociles, qui molement nouries sur des quareaux, & s’oubliant de leur condition, dédaignent de prendre les souris ? » comme l’écrivait un « best seller » de l’époque. (Vigneul-Marville cité par Kaibira. 2021).
Sur le texte, Groz de Boz, rédacteur de La Bibliothèque françoise cité par Tomiho Kaibira s’attaque à son propos : « Il vous a d’abord présenté un auteur charmé de Badiner avec son objet et nullement déterminé à l’épuiser par de profondes recherches ; en voyant, d’ailleurs, qu’il les adresse à une Dame, vous avez, sans doute, jugé qu’il ne pouvoit trop éviter de les charger d’un détail d’érudition, plus propre à l’ennuyer qu’à l’instruire ». (2021). Ainsi, si femmes ne pouvaient être trop chargées d’informations cela confirmait la valeur minime de la recherche ! Dans son ouvrage sur Moncrif historien des chats,  Kaibira écrit : « Cette réception peut être placée dans le contexte de la Querelle des Anciens et des Modernes, qui opposait deux modèles de masculinité. Au risque de simplifier à l’excès, on peut associer aux Anciens la masculinité érudite, ancrée dans la sociabilité non mixte des hommes savants. » (id.)

Cet essai fut donc critiqué pour, en quelque sorte, deux « fautes ». La première, aux yeux des « Anciens », fut celle de la forme de l’écrit : la mondanité de Moderne, « la masculinité galante » comme l’écrit Kaibira (id.) rompt les codes de la recherches sérieuse, celle de la masculinité érudite. L’autre fut celle d’un homme traitant avec sérieux un sujet de femme. Moncrif le paya cher.

En résumé, malgré ce qui précède, ce livre sérieux et intéressant, plein de citations d’auteurs anciens, le tout est narré avec beaucoup d’esprit permit, par sa réhabilitation des chats, la naissance « d’une communauté d’affection » d’hommes comme de femmes, à l’égard des chats (Kaibira, 2021).

* Les chats perdirent la maîtrise de la création au profit des humains car ils furent trouvés endormis par les dieux.
** Elle choisit félin chasseur plus petit en rivalité avec son frère Apollon qui possédait un lion.
[Sources : Catsaras, M. (1989. Histoire des chats, par François-Augustin Paradis de Moncrif, 1 vol., in 8°, Ed. Quillau, Paris 1727 [compte-rendu] : Bulletin de l’Académie Vétérinaire de , 142-3 pp. 367-372 ; Kaibara, T. (2021). Moncrif, historien des chats Masculinité et émotion dans la des Lumières. Clio. Femmes, Genre, Histoire, Animaux, 55(1), 69-90. https://doi.org/10.4000/clio.21280 ; Debest, Charlotte (2014). Le Choix d’une vie sans enfant : Presses universitaires de Rennes ; Mark, J. J. (2012, novembre 17). Les Chats dans le Monde Ancien [Cats in the Ancient World]. (C. Martin, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-466/les-chatsdans-le-monde-ancien/ ; Ostorero, Martine (2018), Des papes face à la sorcellerie démoniaque (1409-1459) : une dilatation du champ de l’hérésie ? in Mercier, F. et Rosé, Isabelle, Aux marges de l’hérésie : Presses universitaires de Rennes, 153-184 ; Kaibara, T. (2024). Le désenchantement du chat : deux romans fantastiques au seuil de la modernité féline : Revue semestrielle de droit animalier, Jul, https://www.revue-rsda.fr/articles-rsda/7609-le-desenchantement-du-chat-deux-romans-fantastiques-au-seuil-de-la-modernite-feline.]

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Kaiser Isabelle – L’Éclair dans la voile 384l1a https://ebooks-bnr.telechargervous.com/kaiser-isabelle-l-eclair-dans-la-voile/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/kaiser-isabelle-l-eclair-dans-la-voile/#respond <![CDATA[fra_r]]> Sat, 31 May 2025 14:40:00 +0000 <![CDATA[20e]]> <![CDATA[DERNIERES PARUTIONS]]> <![CDATA[Femmes]]> <![CDATA[Littérature suisse romande et des régions voisines]]> <![CDATA[Nouvelles]]> <![CDATA[Société]]> <![CDATA[Kaiser Isabelle]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48763 <![CDATA[Kaiser Isabelle – L’Éclair dans la voile : Dans ce recueil de nouvelles, l’écrivaine déploie plusieurs facettes de son talent de raconteuse d’histoires qui s’attache aux valeurs et aux traditions. Qu’elles se ent dans les montagnes de Nidwalden ou ailleurs, qu’elles soient racontées du point de vue des hommes ou des animaux, il émane de]]> <![CDATA[

Kaiser Isabelle – L’Éclair dans la voile : Dans ce recueil de nouvelles, l’écrivaine déploie plusieurs facettes de son talent de raconteuse d’histoires qui s’attache aux valeurs et aux traditions. Qu’elles se ent dans les montagnes de Nidwalden ou ailleurs, qu’elles soient racontées du point de vue des hommes ou des animaux, il émane de la plupart d’entre elles une générosité désintéressée face à la rudesse du sort.

Isabelle Kaiser est née en 1866 à Beckenried dans le canton de Nidwald. À deux ans, elle déménage avec ses parents (Fernando, journaliste, et Wilhelmina Durrer, une descendante de Nicolas de Flüe) à Genève où son père sera élu au Grand Conseil, puis, à treize ans, à Zoug. À dix-huit ans, elle écrit en français un premier récit, Perles et larmes, puis de la poésie (Ici-Bas, Fatimé, Des Ailes) et d’autres romans (Cœur de femme aux aspects autobiographiques, Sorcière,…) À trente-deux ans, à la suite de plusieurs deuils et soucis de santé, elle s’installe à Beckenried où elle fait construire, en 1902, son «Ermitage», une résidence avec parc au bord du lac. Elle y écrit d’abord en français plusieurs romans (Héros, Vive le Roi : roman des guerres de la Vendée, La Vierge du lac) puis en allemand: des nouvelles (Wenn die Sonne untergeht,…), des romans (Bilda, die Hexe : Roman aus der Zeit der Hexenprozesse in der Schweiz,…) et de la poésie.

Ses œuvres, influencées par le courant néoromantique, connurent un énorme succès de son vivant et permirent à cette femme célibataire d’être financièrement indépendante. Elles parlent de la souf individuelle, de la mort et furent populaires, traduites en plusieurs langues. «Prêtresse de la poésie» excentrique, l’Académie française lui décerne le prix Juteau-Duvigneaux en 1910 pour son ouvrage Marcienne de Flüe. Journal d’une femme – L’Ascension d’une âme et le prix de Jouy en 1917 pour La Vierge du lac. (sources : Dictionnaire historique de la Suisse, Hommage 2021, Wikipédia).

L’illustration de première page reprend le détail de Hodler, F. (1904). Le Lac de Thoune depuis Lessigen (musée des Beaux-Arts de Berne).

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Girardin Jules – Le Roman d’un cancre 4f1k1a https://ebooks-bnr.telechargervous.com/girardin-jules-le-roman-dun-cancre/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/girardin-jules-le-roman-dun-cancre/#respond <![CDATA[fra_r]]> Tue, 27 May 2025 16:59:57 +0000 <![CDATA[19e]]> <![CDATA[Education]]> <![CDATA[Littérature française]]> <![CDATA[Roman]]> <![CDATA[Société]]> <![CDATA[Girardin Jules]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48745 <![CDATA[Girardin Jules – Le Roman d’un cancre : Il faut bien se rendre à l’évidence : Lucien Michel est un cancre… Il grandit au sein d’une famille aisée, entouré de l’amour et de l’attention de sa mère, de son grand-père et de deux tantes. C’est un enfant unique. Son père, un officier de marine, avait]]> <![CDATA[

Girardin Jules – Le Roman d’un cancre : Il faut bien se rendre à l’évidence : Lucien Michel est un cancre… Il grandit au sein d’une famille aisée, entouré de l’amour et de l’attention de sa mère, de son grand-père et de deux tantes. C’est un enfant unique. Son père, un officier de marine, avait péri dans un naufrage alors que Lucien n’avait qu’un an. On compte donc sur lui pour perpétuer les valeurs et l’héritage de la famille. Oui mais voilà, Lucien n’est pas très porté sur le travail. Sa famille a beau l’aimer et se montrer compréhensive : que ce soit à la maison avec un précepteur ou au collège, les matières scolaires l’ennuient.

Rares sont ceux et celles d’entre nous qui se rappellent encore le pupitre et l’encrier, la plume que l’on y trempait et les coups de règle sur les mains qui avait parfois encore cours dans les années cinquante. Pour eux, l’évolution de la conception de l’enseignement est une évidence. Mais qu’était le cancre ? un être simple, bête ? inerte sur son banc en fond de classe ? ou de la sorte, qui trompait son ennui en semant la zizanie ?

Dans cette jeune troisième république qui promeut l’école laïque, diverses tendances se font jour. Pour l’ « enseignant-martyre », toutefois, qui devait er ces mauvais éléments perturbant la discipline de sa classe, la tendance naturelle penchait à la survalorisation du ou de la « bon.ne élève » au détriment d’un.e cancre/cancrelat. Les jugements moraux stigmatisait ces récalcitrant.e.s « possédés par le génie du mal ». L’équation performances scolaires – comportement – moralité * était posée.

Girardin n’échappe pas à cette vision. Il nous montre toute l’évolution de Lucien, d’abord supérieur et distrayant son ennui : « Le cancre a toujours une bonne opinion de lui‑même et une mauvaise opinion des autres. J’en ai connu de tous les caractères, je n’en ai connu de modestes. Le cancre, qui s’ennuie, se creuse la cervelle pour imaginer quelque chose qui rompe la monotonie de sa vie d’écolier. »

Puis, Lucien est influencé par les événements et les personnes qui l’entourent. « Ce caractère réversible des insuccès scolaires explique l’apparition récurrente, dans le corpus, de la figure, fortement valorisée, du cancre converti et repenti. Ainsi, Jules Girardin dans son roman, Le Roman d’un cancre, publié en 1883, dresse le portrait d’un cancre de bonne famille paresseux, retors et immoral qui, grâce à l’aide d’un camarade « se corrige de ses défauts, se fait recevoir un des premiers à l’école de marine, et devient la consolation de toute sa famille  ». La prise de conscience peut, comme dans le cas précédent, s’effectuer pendant la scolarité, mais elle se produit le plus souvent lors de l’entrée du cancre dans la vie active. » *

Il faut attendre les progrès de la connaissance de soi des siècles suivants pour pouvoir développer une autre vision de l’échec scolaire et de la structure de l’institution d’enseignement. Et découvrir que l’intelligence de l’apprenant et capacité d’intégration dans le cadre scolaire sont deux choses différentes, ou pour comprendre que des capacités diverses (artistiques, techniques ou HPI) qui font réussir une vie peuvent avoir engendré de piètres élèves.

Malgré tout, Jules Girardin nous offre ici un récit vivant et divertissant, merveilleusement illustré par Osvaldo Tofani. Très bien informé aussi car Jules Girardin l’avoue lui-même : il a aussi été cancre dans son enfance.
Comme l’écrivait Jacques Prévert :
« Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le cœur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur[…]
et il efface tout[…]
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur. »

Jules Girardin est un écrivain français, né le 4 janvier 1832 à Loches (Indre-et-Loire) et mort le 26 octobre 1888 à Paris. Il adopta parfois le pseudonyme de J. Levoisin. Ses ouvrages ont surtout une portée morale et il a, pour héros de prédilection, les faibles et les déshérités. À un talent certain s’exprimant dans des observations pleines de délicatesse, il t des récits à la morale fortifiante.
Né en 1849, Osvaldo Toffani – auteur des illustrations de l’ouvrage et de l’image de première page intégrée dans une maquette de Yves – travailla d’abord pour L’Illustration où ce « maître du crayon » réalisa des couvertures mythiques puis pour de nombreux journaux et ouvrages illustrés. Il décède pendant la guerre en 1915.

[Sources : * Morel, Stanislas. Un prélude à l’échec scolaire ? Controverses sur le cancre et critiques de l’école sous la Troisième République, in Sociologie [Online], N° 2, vol. 9, 2018, consulté le 26 mai 2025. http://journals.openedition.org/sociologie/3777 ; Wikipédia : pages Jules Girardin et Osvaldo Toffani ; Prévert, Jacques. Le Cancre, in Paroles, Paris, Gallimard, 1946.]

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Cingria Charles 13391w André – La grande Ourse https://ebooks-bnr.telechargervous.com/cingria-charles-andre-la-grande-ourse/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/cingria-charles-andre-la-grande-ourse/#respond <![CDATA[fra_r]]> Fri, 23 May 2025 08:58:29 +0000 <![CDATA[20e]]> <![CDATA[Essai et Chronique]]> <![CDATA[Littérature suisse romande et des régions voisines]]> <![CDATA[Philosophie]]> <![CDATA[Société]]> <![CDATA[Cingria Charles-André]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48728 <![CDATA[Cingria Charles-André – La grande Ourse : «Je veux n’avoir plus qu’une cravate blanche et un melon, et marcher à petites journées sans me préoccuper de rien. Je suis un monsieur. Je veux er aussi inaperçu que possible. Je ne veux surtout pas qu’on dise de moi que j’ai de l’entrain, ni qu’on me compare]]> <![CDATA[

Cingria Charles-André – La grande Ourse : «Je veux n’avoir plus qu’une cravate blanche et un melon, et marcher à petites journées sans me préoccuper de rien. Je suis un monsieur. Je veux er aussi inaperçu que possible. Je ne veux surtout pas qu’on dise de moi que j’ai de l’entrain, ni qu’on me compare avec ceux qui ont ou qui n’ont pas de l’entrain (j’emmerde l’entrain). Plutôt ceci: être parfaitement convenable; dire pardon quand on entre dans le tram; être grave; ne jamais rire que dans de très rares occasions; ne jamais articuler que des choses pleines; ne rien dire d’inexact; être moral et très ferme. Se taire? Non, car si cela est systématique, c’est, dans la compagnie de gens sans contrainte, une très grosse impertinence. Au contraire, parler, mais avec mesure et un certain détachement si l’on a affaire à des contradicteurs ou à des dames.»
C’est déjà tout Cingria (1883-1954) que l’on découvre dans ce facétieux autoportrait : son dandysme, sa verve, son style oral, ses phrases laconiques, pleines d’imprévus et de raccourcis, son excentricité, sa volonté de er inaperçu et surtout son désir de « marcher à petites journées sans [s]e préoccuper de rien. »

Car Cingria est un homme qui va : à pied, à vélo (c’est un cycliste invétéré), en train ou en tram, il vagabonde au gré de sa fantaisie, en flagrant délire de liberté et d’émerveillement, tel un capitaine de bateau ivre, les yeux rivés sur les étoiles et le corps et l’âme chevillés à l’immanence. Toute son écriture est une pensée en mouvement, un parcours onirique dans le temps et l’espace, un acte de présence au monde aussi jubilatoire que gourmand.

D’ascendance dalmate et polonaise, né à Genève en 1883, mais se disant Constantinopolitain et « Italo-franc-levantin » (Corbellari), cet érudit qui se destinait à la musique (l’épigraphe de la Grande OurseTutto il cembalo, ma piano—renvoie au 3e mouvement de la sonate op. 101 de Beethoven) et n’accéda que relativement tard à l’écriture tient du flâneur de Baudelaire, du paysan d’Aragon et du Charlot de Chaplin : il est sensible à l’insolite, à l’imprévu, au quotidien le plus banal ; il s’attarde non sur lui-même, mais sur tout ce qui s’offre à lui, autour de lui, prenant autant de plaisir à parler longuement de détails qui le ravissent qu’à se taire sur le pourquoi du comment. D’où une œuvre inclassable, tout en digressions et coq à l’âne, qui n’appartient à aucun genre, n’obéit à aucune règle hormis celles de l’errance (de Courten). La Grande Ourse, un inédit de 1927-1929 publié en 2000 à la NRF, en est un exemple décoiffant.

Entre un début cocasse et déroutant placé sous le signe du violon et de la lyre et une fin laconique et désinvolte (« S’il y a autre chose je le dirai. »), Cingria nous entraîne dans des récits loufoques et insolites dont l’agencement relève autant de l’art de la fugue (de Courten) que de l’improvisation. « Comme un magicien, il sort des personnages de son chapeau et les fait disparaître après quelques lignes » (Wirth). Des histoires commencent, s’interrompent, se font écho et se chevauchent parfois, mais ne se terminent pas. Le seul fil conducteur est le déplacement constant du narrateur au cours de voyages petits et grands qui sont autant de zigzags à travers son territoire imaginaire. Aussi nous entraine-t-il de Genève à Constantinople, de la gare de Berne à celle de Lucerne, de Neuchâtel à Oxikon et Sempach, de Romanshorn à Locarno, de Coire à Lugano et de Saint-Gall à… Saïgon (où il n’est vraisemblablement jamais allé, mais les voyages fictifs ne sont-ils pas les plus féconds ?).

« Intronisé à la NRF, iré par Paulhan, Claudel, Cocteau, Max Jacob, Stravinsky (dont, contempteur de la musique romantique, il sera l’un des plus subtils commentateurs), il verra après sa mort son public se renouveler : Chessex, Bouvier, Réda, Michon, Novarina, Bergounioux le prendront pour guide. À l’aube du XXIe siècle, ce réconciliateur du jazz et du chant grégorien est plus vivant que jamais. » (Corbellari)

[Sources citées : Corbellari, Alain. « Un aventurier de l’écriture. », in National blog sur l’histoire suisse, 14/06/2021. (https://blog.nationalmuseum.ch/fr/author/alain-corbellari/) ; de Courten, Maryke. « Charles-Albert Cingria », in Roger Francillon (dir.), Histoire de la littérature en Suisse romande, t. II, Lausanne, Payot, 1997, 449-471, reprise dans Les Amis de Charles-Albert Cingria (https://cingria.ch.) ; Wirth, Michael. « Die beste aller Welten. » Neue Zürcher Zeitung, 03.08.2000 (http://www.culturactif.ch/ecrivains/cingrianzz.htm), traduction française BNR.]

Illustration de la première page : La Grande Ourse (1825), carte astronomique du graveur et cartographe britannique Sidney Hall (1788-1831), (Bibliothèque du Congrès, États-Unis).

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Green Anna Katherine – Le Médaillon 5x5v1k https://ebooks-bnr.telechargervous.com/green-anna-katherine-le-medaillon/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/green-anna-katherine-le-medaillon/#respond <![CDATA[fra_r]]> Mon, 19 May 2025 14:51:27 +0000 <![CDATA[20e]]> <![CDATA[Littérature anglo-saxonne]]> <![CDATA[Policier-Mystère]]> <![CDATA[Green Anna Katherine]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48653 <![CDATA[Green Anna Katherine – Le Médaillon : Le récit est raconté du point de vue d’un jeune détective ambitieux, nouvellement en poste à Washington. Suite à l’appel d’un voisin, il trouve une femme morte dans une maison inhabitée. Il s’avère qu’elle en est la fortunée propriétaire et s’y était récemment mariée. On va suivre pas]]> <![CDATA[

Green Anna Katherine – Le Médaillon : Le récit est raconté du point de vue d’un jeune détective ambitieux, nouvellement en poste à Washington. Suite à l’appel d’un voisin, il trouve une femme morte dans une maison inhabitée. Il s’avère qu’elle en est la fortunée propriétaire et s’y était récemment mariée. On va suivre pas à pas l’enquête avec la découverte des indices et des différentes pistes qui aboutiront soit à acter le fait qu’elle se soit suicidée pour une raison à élucider, soit à impliquer la responsabilité de son mari et/ou de sa demi-sœur, qui ne semblent pas avoir d’alibi.

L’action est savamment mis en scène avec de multiples rebondissements qui font durer le suspense jusqu’à la fin.

Anna Katherine Green (1846-1935) est la première américaine et l’une des premières femmes a écrire de nombreux romans policiers à succès.

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Colette – La Retraite sentimentale 2f6j2r https://ebooks-bnr.telechargervous.com/colette-la-retraite-sentimentale/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/colette-la-retraite-sentimentale/#comments <![CDATA[fra_r]]> Wed, 14 May 2025 13:50:26 +0000 <![CDATA[20e]]> <![CDATA[Femmes]]> <![CDATA[Littérature française]]> <![CDATA[Roman]]> <![CDATA[Colette]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48639 <![CDATA[Colette – La Retraite sentimentale : Ce cinquième et ultime volume de la série des Claudine nous entraîne à Casamène, la propriété d’Annie où Claudine a trouvé refuge pendant que son mari Renaud soigne ses poumons dans un sanatorium en Engadine. Trois ans se sont écoulés depuis les événements de Claudine s’en va et les]]> <![CDATA[

Colette – La Retraite sentimentale : Ce cinquième et ultime volume de la série des Claudine nous entraîne à Casamène, la propriété d’Annie où Claudine a trouvé refuge pendant que son mari Renaud soigne ses poumons dans un sanatorium en Engadine. Trois ans se sont écoulés depuis les événements de Claudine s’en va et les deux vagabondes renouent leur amitié dans une solitude où la nature et les animaux domestiques leur tiennent lieu de consolation et de compagnie.

Le roman commence à l’automne et s’achève au printemps, couvrant une période de gestation d’à peu près neuf mois durant lesquels Claudine se détachera peu à peu de Renaud pour renaître à elle-même sous une forme plus authentique et enivrante. Dans ce processus de métamorphose, la nature à demi sauvage du jardin de Casamène joue un rôle capital. Aussi fait-il l’objet de somptueuses descriptions qui dotent ce lieu matriciel et paradisiaque d’une dimension picturale digne des meilleurs impressionnistes. « [C]e pays […] réunit l’âpreté d’un midi de mistral, les pins bleus de l’est, et du haut de la terrasse de gravier, on voit luire, très loin, une froide rivière, argentée et rapide, couleur d’ablette. […], une treille de muscat noir, mystérieusement nourrie, s’est élancée, vigoureuse, a couvert et effondré un poulailler, puis, ressaisissant le bras d’un cerisier, l’a noyé de pampres, de vrilles, de raisins d’un bleu de prune qui s’égrènent déjà. Une abondance inquiétante voisine ici avec l’indigence pelée des rocs mauves qui crèvent le sol, où la ronce même ne trouve pas de quoi suspendre ses feuilles de fer hérissé. »

Lors de leurs longs tête-à-tête dans le jardin et la campagne avoisinante, Annie, pourtant si pudique, finit par lever le voile sur sa vie privée et révèle à son amie qu’après avoir quitté son autoritaire mari, elle s’est découvert un maître plus tyrannique encore : non pas l’Amour avec un grand A, tel que le professe encore Claudine pour Renaud comme pour mieux s’en convaincre, mais un besoin irrépressible de jouissance qui la rend folle de son corps et esclave de ses sens.

Le calme qui les entoure est bientôt troublé par l’arrivée intempestive de Marcel, le fils de Renaud — un parasite du même âge que sa jeune belle-mère, toujours à court d’argent et mêlé à des histoires de mœurs avec des « jouvenceaux » dont il se prétend la victime. Agacée par ses prévarications et son histrionisme, Claudine cherche à se défaire de lui au plus vite, mais Annie, fascinée par son irrésistible beauté d’ange déchu, l’incite au contraire à rester. Face à ces deux êtres si opposés et pourtant si semblables dans leur insatiable besoin de « chair fraîche », Claudine éprouve une curiosité trouble mêlée d’une pitié ironique qui masque mal son malaise grandissant vis-à-vis de son mari que la maladie éloigne et transforme peu à peu en vieillard.

Le roman s’achève brusquement avec le retour et la mort subite de Renaud, que le récit élude. On ne l’apprend que dix-huit mois plus tard, dans un bref épilogue où Annie rend visite à son amie à Casamène, dont elle lui a fait cadeau entretemps. À sa grande surprise, Annie y découvre non une veuve éplorée mais une Claudine plus libre et plus vivante que jamais parmi les bêtes et les plantes.

« Willy se trompa si peu sur le désir inconscient que charriait la mort de Renaud, qu’après La Retraite sentimentale, paru après [leur] séparation et signé de la seule Colette Willy, il ne nomma plus son ex-épouse que “ma veuve” » (Sarde*). Malgré leur divorce prononcé en 1910, Colette mit longtemps à s’affranchir de l’emprise littéraire de son premier mari. Ce n’est qu’en 1923, à l’âge de cinquante ans, qu’elle abandonna définitivement la signature hybride qui la rattachait encore à Willy pour ne plus publier désormais que sous le seul et beau nom qui fut d’abord le patronyme de son père avant de devenir l’instrument d’une renommée qu’elle se forgea à part entière.
*Sarde, Michèle. Colette libre et entravée. Paris : Stock, 1978, 193.

Photographie de Colette regardant par la fenêtre, auteur inconnu

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Casanova Giacomo Girolamo – Histoire de J. Casanova de Seingalt écrite par lui 5iu63 même à Dux en Bohème (vol. 4) https://ebooks-bnr.telechargervous.com/casanova-giacomo-girolamo-histoire-de-j-casanova-de-seingalt-ecrite-par-lui-meme-a-dux-en-boheme-vol-4/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/casanova-giacomo-girolamo-histoire-de-j-casanova-de-seingalt-ecrite-par-lui-meme-a-dux-en-boheme-vol-4/#respond <![CDATA[fra_r]]> Fri, 09 May 2025 14:00:30 +0000 <![CDATA[18e]]> <![CDATA[Aventures]]> <![CDATA[Biographie-Autobiographie]]> <![CDATA[Erotisme]]> <![CDATA[Littérature française]]> <![CDATA[Casanova Giacomo]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48599 <![CDATA[Casanova Giacomo Girolamo – Histoire de J. Casanova de Seingalt écrite par lui-même à Dux en Bohème (vol. 4): Le vieux Casanova, retraité et malade, poursuit dans ce quatrième tome le récit de ses aventures réelles ou embellies : revenu de Vienne, Casanova est à Venise et, comme il l’écrit, il est «retourné à ses]]> <![CDATA[

Casanova Giacomo Girolamo – Histoire de J. Casanova de Seingalt écrite par lui-même à Dux en Bohème (vol. 4): Le vieux Casanova, retraité et malade, poursuit dans ce quatrième tome le récit de ses aventures réelles ou embellies : revenu de Vienne, Casanova est à Venise et, comme il l’écrit, il est «retourné à ses anciennes habitudes». Entré dans la trentaine il est toujours amoureux de C. C. que son père a mis dans un couvent à Merano mais ne tarde pas à tomber amoureux d’une autre religieuse, M. M. Comment leur permettre des fugues hors du couvent dans un « casin », les complicités, complaisances, partages et rebondissements qui s’ensuivent nous sont décrites dans le début de ce volume.

Mais Casanova joue beaucoup – et perd – avec et malgré les aides de M. M.  Il est pris dans des intrigues et des vengeances qui attirent l’attention de l’Inquisition. Un matin, il est arrêté chez lui et transféré dans la célèbre prison des Plombs, nommée ainsi parce que située sous des toits faits de plaques de plomb. La chaleur peut être étouffante dans les cellules mais Casanova s’affaire à préparer son évasion malgré ou avec les divers détenus avec lesquels il partage sa cellule.  Fuir par les toits, mais l’aventure est risquée ! Et comment neutraliser les espions qu’on lui attribue ? Trouvera-t-il de l’aide ?

Comme pour les tomes précédents, la question se pose : nous fallait-il publier ce qui est parfois révoltant et difficile à lire? Oui, car c’est une œuvre majeure de la littérature. Comme l’écrit Blaise Cendrars ces mémoires sont une «véritable encyclopédie du 18e siècle» car sans regrets, ni conscience, ce récit relate la vie de Casanova «telle qu’elle fut: ionnée, dangereuse, avec des périodes de gueie, outrancière, amusante, vulgaire, insolente, effrontée, friponne, mais toujours pleine de ressort et d’imprévu» considère Stefan Zweig. Car ce n’est pas en taisant les aspects sombres du patriarcat qu’il disparaîtra. Il vaut mieux mettre à disposition la culture afin que toutes et tous en aient une connaissance informée. L’apologie, pas plus que la censure, ne sont notre propos. (source de cette présentation: Wikipédia, Aurélie Dépraz, 30.11.2021)

Illustration de première page : version colorisée d’une gravure de Trichon, artiste inconnu, représentant Casanova s’échappant des Plombs en 1756 et prenant une gondole in Decembre Joseph & Allonier Edmond. Dictionnaire populaire illustré , Paris : Imprimerie parisienne-Dupray de la Mahérie, 1864.

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Champagne Maurice – L’Île du Solitaire 5v973 https://ebooks-bnr.telechargervous.com/champagne-maurice-lile-du-solitaire/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/champagne-maurice-lile-du-solitaire/#respond <![CDATA[fra_r]]> Mon, 05 May 2025 09:53:40 +0000 <![CDATA[20e]]> <![CDATA[Aventures]]> <![CDATA[Fantastique-Science-Fiction-Anticipation]]> <![CDATA[Littérature française]]> <![CDATA[Roman]]> <![CDATA[Champagne Maurice]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48603 <![CDATA[Champagne Maurice – L’Île du Solitaire : Deux hommes se rencontrent et sympathisent à bord d’un navire reliant l’Australie à Bombay. James Harris Wood est un riche ingénieur anglais qui ne voyage que pour son plaisir. René de Nansac pour sa part, un orphelin et héritier d’une grande fortune, voudrait tenter quelque chose d’utile en]]> <![CDATA[

Champagne Maurice – L’Île du Solitaire : Deux hommes se rencontrent et sympathisent à bord d’un navire reliant l’Australie à Bombay. James Harris Wood est un riche ingénieur anglais qui ne voyage que pour son plaisir. René de Nansac pour sa part, un orphelin et héritier d’une grande fortune, voudrait tenter quelque chose d’utile en Inde. Une lame les envoie par-dessus bord et nos deux amis se retrouvent sur une île, une sorte de crique volcanique.

Mais pas une île déserte ! Ils y rencontrent un scientifique anglais et quelque peu étrange qui, suite aux déboires de sa vie, semble en vouloir à l’humanité entière. Il est accompagné de son acolyte Tommy. Quelles idées trottent dans la tête de ce savant fou ? Et ces deux hommes étaient-ils seuls sur cette île ?

De l’aventure, de la science-fiction, du suspense, difficile de lâcher ce livre une fois qu’on l’a commencé…

Maurice Champagne, né le 18 octobre 1868 à Versailles et mort le 9 septembre 1951 à Vernouillet, est un écrivain français, auteur de romans populaires, flirtant parfois avec la science-fiction, sous le nom de Maurice Champagne et de comédies et vaudevilles essentiellement publiés sous le pseudonyme de Maurice Darcy. (source de cette biographie : Wikipedia)

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Decour Jacques – Philisterburg 5w3b41 https://ebooks-bnr.telechargervous.com/decour-jacques-philisterburg/ https://ebooks-bnr.telechargervous.com/decour-jacques-philisterburg/#respond <![CDATA[fra_r]]> Wed, 30 Apr 2025 18:02:22 +0000 <![CDATA[20e]]> <![CDATA[Education]]> <![CDATA[Essai et Chronique]]> <![CDATA[Historique]]> <![CDATA[Littérature française]]> <![CDATA[Société]]> <![CDATA[Decour Jacques]]> https://ebooks-bnr.telechargervous.com/?p=48571 <![CDATA[Decour Jacques – Philisterburg: En 1930, un jeune assistant français ionné de Goethe et de culture allemande se rend à Magdebourg dans le cadre d’un programme d’échange linguistique entre les gymnases/lycées européens. Il tient un journal dans lequel il note des anecdotes sur les personnes et les lieux qu’il rencontre, les façons de vivre ou]]> <![CDATA[

Decour Jacques – Philisterburg: En 1930, un jeune assistant français ionné de Goethe et de culture allemande se rend à Magdebourg dans le cadre d’un programme d’échange linguistique entre les gymnases/lycées européens. Il tient un journal dans lequel il note des anecdotes sur les personnes et les lieux qu’il rencontre, les façons de vivre ou d’enseigner. Il se retrouve dans une Allemagne troublée qui ne digère pas le traité de Versailles, nostalgique pour une part du conservatisme prussien, autoritaire et hiérarchique, alors que gagne d’influence le mouvement hitlérien national-socialiste qui accuse les libéraux d’être responsables des conditions économiques désastreuses avec une forte inflation et une montée du chômage qui découlent de cette période de crise.

Ce court texte, basé sur le vécu de l’auteur, est l’occasion de constater dans une petite bourgeoisie de province quelque peu chauvine, l’émergence de discriminations. « Dans ce tournant dangereux de l’histoire », Decour s’interroge : un intellectuel a-t-il le droit de rester indifférent ? Sa réponse est nette : « Je suis de ceux qui croient que les opinions engagent. » (Source : Burlaud, Anthony. Philisterburg, Jacques Decour, in Le Monde diplomatique, septembre 2023.)

Extraits : Hitler, qui sait l’importance de la presse, dépense beaucoup d’argent pour ses journaux, qui sont nombreux et bien rédigés. Il y prend à partie toutes les autres feuilles, qu’il englobe sous le nom de « jour-naille » et qu’il déclare corrompues. […] Le Philisterburger Anzeiger, qui s’abstient craintivement de tout jugement politique, ne contient que des faits divers […] La critique du système en vigueur fut faite avec beaucoup de violence. Hitler et ses orateurs annonçaient la venue du « troisième empire ». « Nous ferons rouler des têtes », criaient-ils. […] La décision, la violence de ces hommes énergiques lui en ont imposé. Le 14 septembre 1930, il a envoyé cent huit députés du parti au Reichstag.
Le parti considère cette élection comme un premier triomphe de ses idées. À vrai dire, le succès est dû à la forme plus qu’au contenu. Combien sont-ils, ceux qui ont lu la petite brochure intitulée : « Le programme du Parti National-Socialiste Allemand des travailleurs » ? C’est d’ailleurs par la force des choses un ouvrage peu cohérent : un nationalisme ardent y côtoie un socialisme vague. Le nationalisme essaye de donner un sens plein au mot « allemand ». Il reprend l’idée de patrie dans son plus mauvais sens (un égoïsme aveugle et illimité) et le mythe inissible de race : l’avenir de la patrie dépend de la pureté de la race. Dans le troisième empire, seuls les Allemands seront citoyens. Tous les Juifs seront expulsés. […] « Comment se fait-il, me dit un jour un élève à la mine grave, que vous ne soyez pas ionnés en par le problème de la race noire ? Ne voyez-vous pas qu’avec votre système tout l’avenir de la race blanche est en jeu ?

Presque tous confondent l’opinion de leur parti avec la vérité : « Mon parti a raison, c’est pour cela que je l’ai choisi, tous les autres ont tort. Luttons pour la vérité. » C’est dans le même esprit que certains Allemands déclaraient, pendant la guerre, que Dieu était de leur côté. […] Qui n’est pas patriote le deviendrait à ce régime. Un journaliste ayant appris qu’en les autos allaient à droite (rechts) écrit, dans le Journal de Philisterburg, qu’en les autos ont le droit (das Recht) d’aller où elles veulent.

Jacques Decour est le pseudonyme de Daniel Decourtemanche, (21.02.1910 – 30.05.1942). Né à Paris, il fut un écrivain, germaniste, enseignant et résistant qui fut fusillé au fort du Mont-Valérien de Suresne.
Après son mariage, en 1929, un premier roman, en 1930, (Le Sage et le Caporal), il est nommé un an, en 1931, assistant de français en Prusse au lycée de Magdebourg dont il tire de son Journal le présent ouvrage. De retour en , il adhère au Parti communiste, milite, nommé à Paris devient rédacteur en chef de la revue Commune (dont le directeur est Louis Aragon). À l’occupation, il entre dans la résistance et crée, notamment La Pensée libre qui fut la plus importante publication clandestine de la zone occupée. Arrêté par la police française, remis aux Allemands, il est fusillé comme otage le 30 mai 1942. (source : Wikipédia.)

La photo de première page reprend Semperoper, contre-jour, prise par Sylvie Savary

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