
Roger Noëlle – Docteur Germaine : En se mariant, une jeune femme médecin cesse, à la demande de son mari et de sa famille mais à regret, d’exercer dans une banlieue pauvre de Londres. Elle pense qu’elle va pouvoir aider à améliorer la condition des ouvrières en étant plus à l’aise financièrement.
Elle se rend vite compte que les mots et les bonnes intentions des ligues féministes de bienfaisance de la société aisée ne suffisent pas. Parviendra-t-elle à suivre sa vocation et à faire partager à son mari son point de vue social et ses aspirations à l’action auprès de ceux qui en ont besoin ?
Le roman fait réfléchir, lorsque l’amour et la possessivité de l’un s’oppose à réalisation de l’autre, aux injonctions contradictoires auxquelles est soumise une femme écartelée entre ses aspirations de justice et le conformisme ambiant des rôles prédéfinis.
Noëlle Roger (1874-1953), de son vrai nom Hélène Dufour, est née et décédée à Genève. Sa longue carrière de professeure et d’éditorialiste est couronnée en 1948 par un prix de l’Académie française. Jusqu’à son décès, elle écrit de nombreux livres, des romans psychologiques et des nouvelles qu’elle signe d’un pseudonyme mêlant le prénom de son frère aîné Léon et de son frère cadet Roger. Elle a également publié une dizaine de romans et recueils de nouvelles fantastiques ou spéculatifs entre 1922 et 1941 qui eurent beaucoup de succès. Avec son mari Eugène Pittard, le fondateur du Musée d’ethnographie de Genève, elle explore plusieurs pays dont la Turquie et le Proche-Orient. Après la déclenchement de la Première Guerre Mondiale, elle est infirmière dans un hôpital de Lyon. C’est donc une autrice habituée au monde des soins et de la médecine qui écrivit ce roman.
L’image de couverture reprend le détail du tableau Hauts fourneaux à Charleroi (1896) du peintre français Maximilien Luce (1885-1941), (Musée des beaux-arts de Charleroi). Maquette Isa.
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