Société

Colette – La Vagabonde

Colette – La Vagabonde : La Vagabonde, publié en 1910, est un roman d’émancipation largement inspiré de la vie de l’auteure. Sa narratrice, Renée Néré, se présente comme une « femme de lettres qui a mal tourné ». Après un mariage cauchemaresque avec Adolphe Taillandy, un peintre volage en qui l’on reconnaît aisément un portrait assassin du premier mari de Colette, Renée a tout perdu : son toit, ses amis, son rang social, ainsi qu’une situation matérielle qui lui permettait de maintenir son activité littéraire. Seule désormais, elle se console auprès de ses relations féminines et subvient à ses besoins en travaillant comme mime et danseuse dans des cafés-concerts et des théâtres de Paris et de province.

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Colette – Claudine en ménage

Colette – Claudine en ménage: Sûrement, il y a dans notre ménage quelque chose qui ne va pas. Renaud n’en sait rien encore; comment le saurait-il?
C’est que, oui, Claudine est mariée : « Quelle bizarre comédie que le jour de mon mariage » ! écrit-elle avant de nous narrer sa journée : « Mon impression fut celle d’un de ces rêves entremêlés et confus où l’on se sent les pied liés. […] À la nuit tombante, mon mari, – mon mari ! – m’emmena. […] moi toute ? non ! La fêlure est là. J’ai esquivé cette certitude aussi longtemps que je l’ai pu. »
Pourtant, bien que mariée à cet homme plus âgé, elle l’aime avec ion, elle s’installe « en ménage », elle est heureuse. Mais, « quelque chose ne va pas. » Très vite lassée, elle organise des réceptions, chaque semaine. Elle y rencontre Rézi, belle et charismatique. Et Rézi s’intéresse à elle…

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Gaskell Elizabeth – Nord et Sud

Gaskell Elizabeth – Nord et Sud: Dans ce roman dont le cadre principal est celui d’une ville manufacturière au 19e siècle, une jeune fille fière est élevée chez sa tante à Londres dans la bonne société et revient vivre chez ses parents dans un petit village du sud agricole de l’Angleterre. Mais son père démissionne de sa charge de pasteur car il n’a plus la foi et la famille s’installe dans une ville du nord où il donnera des leçons particulières.
Là elle va être confrontée à une vie moins aisée. Elle découvre les luttes du monde des affaires et les effets de la concurrence sur les ouvriers et les entrepreneurs, tout en éprouvant des sentiments contrastés pour l’un d’eux.

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Eliot George – Scènes de la vie du clergé

Eliot George – Scènes de la vie du clergé, Tribulations du révérend A. Barton, Roman de M. Gilfil : Imaginez, dans les Midlands anglais, vers la fin du 18e siècle et le début du 19e, les petites villes de Milby et Shepperton. Cette dernière avait eu une bien belle église. Les services, selon le rite ancien, y étaient superbes puis l’église avait été modernisée pour suivre les idées nouvelles. L’arrivée du révérend Amos Barton qui tient pour la doctrine ancienne se trouve en porte-à-faux avec les convictions de ses paroissiens. En plus il est laid et commun avec son visage étroit, son teint indéfinissable et sa calvitie. Qu’il est mal habillé avec ses vêtements usés ! Et sa culture défaillante, comment a-t-il réussi à suivre le cursus de son état ? Sa femme, par contre, une sainte ! Avec une santé chancelante comme la sienne, elle travaille, se dévoue et se débrouille pour ses six enfants alors que son mari… pense-t-il seulement à sa famille ? Et voici que, maintenant, cette comtesse si étrange vient habiter chez eux ? On en devine bien les raisons ! Quelle inconvenance pour un pasteur ! Mais ces mauvaises langues ignoraient combien maigre était sa rétribution, insuffisante pour tout le ménage, et que la charité seule avait fait recueillir cette femme orgueilleuse ayant perdu sa maison. Néanmoins, le scandale…

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Colette – Claudine à Paris

Colette – Claudine à Paris: « Aujourd’hui, je recommence à tenir mon journal […] Bien sûr, je ne conçois pas que des gens vivent à Paris pour leur plaisir, sans qu’on les y force, non, mais je commence à comprendre qu’on puisse s’intéresser à ce qui se e dans ces grandes boîtes à six étages.» Dans ce deuxième volume, Claudine nous décrit sa nouvelle vie à Paris avec son père. Tombée malade, elle se remet, regrette ses cheveux perdus mais découvre les mœurs parisiennes. La nostalgie de la nature est encore forte dans ce Paris où l’on a « l’intérieur du nez noir quand on rentre ». Elle rencontre chez sa tante, Marcel, son féminin « neveux » qui se dévoile peu à peu et s’enthousiasme des réminiscences de sa relation avec Luce. Claudine, d’ailleurs, rencontrera Luce qui, ayant fui sa vie en province, inable, est devenue la maîtresse et l’objet d’un oncle âgé sans scrupule. Et, bien sûr, elle découvre Renaud, le père de Marcel, son séduisant « cousin » aux tempes grisonnante ! Il l’entraine à l’opéra et, avec lui elle découvre le milieu parisien dont elle nous fait des portraits savoureux. C’est un coup de foudre pour cette ionnée de liberté.

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Zola Émile – Édouard Manet

Zola Émile – Édouard Manet : Cette petite étude, parue en revue en 1866 puis reprise séparément sous forme de pamphlet en 1867, frappe tant par sa verve que par sa clairvoyance. Zola fut en effet l’un des premiers à reconnaître l’originalité révolutionnaire d’un peintre qui, très tôt, osa s’affranchir des canons esthétiques de son temps pour représenter le monde à travers son propre « tempérament ». De Manet, l’écrivain salue la liberté artistique, le choix des grands formats, d’ordinaire réservés à la peinture historique, religieuse ou mythologique, le refus aussi de toute idéalisation [Voisin-Fougère 27-28]. Mais c’est surtout la qualité abstraite de ses compositions [Saquin] que Zola ire — ses premiers plans larges et solides, ses arrière-fonds tout en délicatesse, sa « peinture claire et grave qui rend la nature avec une brutalité douce » et ses « pans de lumière » qui ponctuent ses toiles de leur « note blonde ». Au fil des pages, l’hommage à Manet se double ainsi d’un vibrant plaidoyer en faveur de l’art moderne. L’essai se conclut cependant sur un réquisitoire musclé dans lequel Zola dénonce le conformisme esthétique du Second Empire. Il s’en prend particulièrement au jury du Salon officiel, l’accusant de favoriser le classicisme idéalisant (à la Bouguereau ou Cabanel) qui plaît tant à Napoléon III, au détriment d’un modernisme dont Manet est alors l’un des principaux fers de lance.

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Hilton James – Au revoir monsieur Chips

Hilton James – Au revoir monsieur Chips : Ce court roman raconte l’histoire d’un professeur de langues anciennes, de ses débuts hésitants dans un collège de garçons anglais à sa vie après sa retraite où il continue ses relations bienveillantes avec les adolescents qu’il côtoie. Le tout est décrit avec humour et ponctué d’événements personnels ou historiques saillants.

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Malot Hector – Pompon

Malot Hector – Pompon : Un soir d’hiver en plein Paris, un jeune sculpteur trouve une petite fille noire d’une douzaine d’années dans l’encoignure d’une maison. Comme il l’aurait fait pour tout être vivant dans le besoin, il la ramène chez lui. Avec l’accord de ses domestiques et de ses deux amis, peintre et musicien, ils vont l’élever après avoir entendu son histoire. Quelques années se ent. Pompon devient une jeune femme, ce dont ne s’aperçoivent pas ceux qui l’ont adoptée et ce qui va changer leurs relations.

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Lermina Jules – Obsessions – La Magicienne

Lermina Jules – Obsessions – La Magicienne : L’obsession est le thème principal de ces 5 nouvelles qui racontent comment une idée fixe, plus ou moins agère, peut dévaster des vies. Dans la Magicienne, troublant récit d’une femme victime d’un pervers narcissique, qui lui arrache son enfant, la mère revient incognito en magicienne pour sauver sa fille d’une mort certaine ; l’héritage des Zippélius, racontant avec un suspens certain l’histoire de Conrad, simple menuisier qui devient fou après un héritage, sous l’influence de ses aïeux, et obéissant au refrain « tous fous ces Zippélius », et encore l’Histoire d’une nuit, terrible et machiavélique histoire d’un homme infidèle, obsédé par sa culpabilité. Et encore la Vie humaine, une histoire d’amitié qui finit mal, et enfin La Sacoche, qui met en scène un affabulateur voulant à tout prix étonner.

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Deledda Grazia – Contes sardes

Deledda Grazia – Contes sardes : Les 5 nouvelles que composent ce recueil sont de tonalités fort différentes : Cœurs romanesques nous montre les états d’âme moroses d’un jeune instituteur qui fait son service militaire sur une île de prisonniers et cherche le grand amour. Les deux Justices parle de la vie d’un bûcheron frustre aux prises avec de nouvelles lois qui rendent difficile sa subsistance et son incapacité à se défendre de l’accusation dont il est l’objet. La Ressemblance fait état de la jalousie possessive d’un berger amoureux de la jeune Nania, tandis que Donna Jusepa décrit des mesquineries entre un maître et ses servantes. Noël en Sardaigne raconte une soirée pittoresque et contrastée entre deux maisons, celle des 5 frères Lobina, qui vont marier leur sœur à un prétendant riche et celle d’une famille voisine, très pauvre, dont la mère accouche cette nuit-là.

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